Vers un monde du travail de plus en plus dynamique en Europe

Why the future of work in Europe is dynamic

Ayant grandi en France, et voyagé dans toute l'Europe, je me considère comme un « authentique Européen ». J'ai pu observer de subtiles différences en matière de culture du travail dans chacun de ces pays, et j'étais donc curieux de voir les résultats de l'étude Okta récemment réalisée en partenariat avec YouGov auprès de 6 000 employés de bureau en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas. Dans le contexte du COVID-19, une réflexion s'impose sur les modes de vie et les habitudes de travail que nous souhaitons adopter, dans le cadre de nos activités personnelles et professionnelles.

J'ai travaillé pour un grand nombre d'organisations complexes, ce qui m'a permis de constater que les changements de comportements sont en général progressifs. Quel que soit le pays où nous vivons, nous ne changeons pas radicalement nos habitudes de façon volontaire et spontanée. Je suppose que ce n'est pas l'envie qui nous manque, mais l'inertie du statu quo est difficile à dépasser. Ainsi, les technologies favorisant l'instauration d'une culture du travail plus dynamique existent depuis longtemps, mais il aura fallu l'impulsion d'une pandémie pour favoriser l'acceptation de ce à quoi pourrait ressembler le travail demain pour des millions d'entre nous. Cette acceptation a engendré des défis à relever rapidement pour de nombreux DSI et RSSI à travers l'Europe. C'est certainement à eux qu'incombe la responsabilité d'adapter de manière rapide, sécurisée et pérenne leurs opérations, pour évoluer dans cette nouvelle réalité du monde professionnel.

Au fil des ans, nous avons tous été témoins de la généralisation des applications permettant aux gens de collaborer depuis n'importe où (à l'instar de Zoom, Slack et Box), ces dernières prouvant que la technologie nécessaire est bien disponible et opérationnelle. La crise du COVID-19 a mis ces technologies à l'épreuve, à une échelle et une vitesse inédites. J'ai aussi pu constater par moi-même dans quelle mesure les efforts de nombreuses entreprises dans leurs projets de transformation numérique ont subitement accéléré du jour au lendemain. Cela entraîne inévitablement certaines difficultés. Je sais d'expérience que ce sont souvent le DSI et le RSSI qui sont confrontés à ces difficultés et sont chargés de trouver une solution miracle en tenant compte d'une infrastructure digitale complexe et souvent héritée d’une longue histoire.

Statistics of employees who never worked from home

Notre étude révèle que, si de nombreux employés avaient déjà tiré parti de la souplesse offerte par le télétravail, près de la moitié des salariés interrogés en moyenne n'avaient jamais travaillé de chez eux. Le fait de travailler dans le secteur des technologies me fait parfois oublier que tout le monde n'a pas le luxe de pouvoir bénéficier d'une certaine souplesse au travail. Il semble que les secteurs de l'industrie, du bâtiment et de l'immobilier reposent essentiellement sur un environnement de travail traditionnel. J'imagine que l'adaptation à de nouvelles méthodes de travail a été particulièrement difficile pour ces entreprises qui accusaient du retard dans la mise en œuvre d'une transformation numérique à grande échelle.

L'incapacité à mettre en place des processus visant à permettre aux collaborateurs d'accéder à leurs outils à distance s'est retrouvée au centre de l'attention alors même que la survie des entreprises dépend de leur rapidité d'adaptation. La responsabilité de mettre en place de nouveaux moyens pour travailler à peu près « comme d'habitude » en toute sécurité, et sans s'appuyer sur le concept de bureau physique, s'est abattue sur les épaules des DSI du jour au lendemain.

Curieusement, le secteur public semble avoir pris l'avantage sur le secteur privé en ce qui concerne l'équipement en matériel numérique en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, bien que l'inverse soit vrai aux Pays-Bas.

Le secteur informatique – comme il fallait sans doute s'y attendre – était le mieux préparé au télétravail, avec 81 % des salariés disposant des équipements nécessaires. A contrario, seulement 29 % des employés se sont retrouvés avec des équipements et services dont ils avaient besoin pour être productifs dans le secteur du commerce de détail.

Dans la nature, les catastrophes soudaines et brutales fragilisent les populations et les exposent inévitablement aux prédateurs désireux d'en tirer profit. Il en a été de même avec le COVID-19. L'augmentation soudaine de la surface d'exposition, avec la totalité des collaborateurs en télétravail, a propulsé la sécurité informatique en tête des priorités, les terminaux des employés apparaissant de plus en plus vulnérables lorsqu'ils sont utilisés en dehors du bureau.

Depuis le début de la pandémie du COVID-19, des entreprises du monde entier ont signalé une recrudescence inquiétante des incidents de cybersécurité. Rien qu'en mars, le collectif CTI League a identifié 2 833 indicateurs de compromission (99,4 % d'entre eux étaient liés à des attaques malveillantes tentant d'exploiter la pandémie et les failles sécuritaires induites par le télétravail).

D'après mon expérience, la sécurité repose sur la confiance, et moins d'un tiers des personnes interrogées ont déclaré faire totalement confiance aux mesures de sécurité en ligne prises par leur employeur pour leur permettre de travailler depuis chez elles. D'un autre côté, il semble que les entreprises font davantage confiance à leurs collaborateurs en ce qui concerne leur productivité en télétravail. Chez Okta, nous avons toujours constaté que faire confiance à ses employés générait de la performance. En moyenne, deux tiers des personnes interrogées estiment que la perception de leur entreprise à l'égard de leur productivité en télétravail s'est améliorée. Une relation de confiance se doit d'être réciproque, et les entreprises comme les collaborateurs semblent plus confiants que jamais à l'idée d'en établir une.

 

stats employee productivity wfh

J'ai le sentiment que, de ce fait, le bureau traditionnel dans lequel on se rendait cinq jours par semaine appartiendra très bientôt au passé. Les employeurs novateurs auront à choisir entre la réorganisation des lieux de travail et la recherche de nouveaux bureaux flexibles (plutôt que des locations à long terme), le personnel étant de plus en plus réticent à consacrer beaucoup de temps, de fatigue et d'argent aux trajets domicile-bureau. Une porte a été entrouverte dans le domaine de la flexibilité au travail, et, à mon sens, elle n'est pas prête de se refermer.

Il existe cependant des disparités entre les employés concernant les équipements et services dont ils disposent chez eux pour concilier vie privée et vie professionnelle, comme le COVID-19 les y a contraints. La technologie ne suffit pas à garantir la productivité des collaborateurs en télétravail. Le partage de votre nouveau lieu de travail avec des colocataires, des enfants et des proches débouche sur des conflits de priorités compliqués sur le plan émotionnel, qu'il nous reste à apprendre à gérer de façon efficace.

La plupart des personnes interrogées ont rapidement été à l'aise avec les appels visio. Elles sont néanmoins plus nombreuses à regretter les échanges en face à face au bureau que le bureau lui-même proprement dit. Nous demeurons des êtres sociaux par nature, aussi dans notre vie professionnelle, pourtant les salariés interrogés sont moins d'un tiers à souhaiter retourner au bureau à temps plein. Cela donne matière à réflexion aux responsables d'entités comme moi car si de nombreux salariés souhaitent pouvoir échanger physiquement avec leurs collègues, ce n’est plus forcément au bureau que cela doit se produire !

 

Statistics of employees who want to return to office full time

Chez Okta, notre vision du monde du travail de demain porte un nom : l’environnement de travail dynamique. C'est une démarche qui ne consiste pas uniquement à fournir aux collaborateurs des ordinateurs portables afin qu'ils puissent travailler en tout lieu. Il s'agit de leur proposer des services et avantages comparables, une souplesse et un environnement de travail le mieux adapté à leurs besoins ; leur donner les moyens d'optimiser leur productivité et leurs performances, où qu'ils se trouvent, voilà selon Okta le véritable enjeu pour l’entreprise !

Nombre d'entreprises ont trop longtemps tardé à tenir compte de chacun de nos besoins ou préférences en matière de travail. Je sais que les méthodes qui me permettent d'optimiser ma productivité sont très différentes de celles de certains de mes collègues. Pourquoi ne pas tout accepter et tenir compte de ces différences en vue d'améliorer notre productivité collective ? La technologie vise à créer un cercle vertueux de travail dynamique reposant sur l'agilité, la productivité et la sécurité. Le moment est venu de la déployer.

Les employeurs devraient dorénavant tenir compte de deux nouveaux critères dans le développement de leurs stratégies commerciales et de ressources humaines : favoriser la flexibilité du travail et permettre aux collaborateurs de travailler et de vivre où bon leur semble. Bien entendu, certains secteurs s'adapteront plus rapidement et facilement que d'autres.

Tout au long de ma carrière, j'ai constaté que la capacité à améliorer l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle des employés était souvent le meilleur moyen de renforcer leur satisfaction, de réduire leur niveau de stress et d'augmenter leur productivité au travail. Les entreprises qui tiennent compte de ce besoin et savent y répondre sont celles qui tirent le mieux leur épingle du jeu, et qui sont souvent les plus innovantes.

En cessant d'attacher autant d'importance aux bureaux physiques, les frais généraux des entreprises peuvent par ailleurs être réduits, et le fardeau que constituent les trajets quotidiens ainsi que les mauvaises pratiques de « réunionite aiguë »  peut être significativement réduit.

S'il fallait trouver un côté positif à cette crise du COVID-19, ce serait peut-être l'accélération de la transition vers un mode de travail véritablement dynamique et la disparition des lieux de travail plus archaïques, que nous avons tous acceptés trop longtemps comme étant la norme. Un mode de travail plus sain pour tous, en Europe et à travers le monde.

Afin d'aider les entreprises à accélérer leurs efforts dans ce domaine, Okta a dressé une liste répertoriant quelques-uns des outils de travail à distance les plus prisés, des systèmes de visioconférence aux plateformes de collaboration documentaire, en passant par les réseaux VPN. Nous avons également inclus des liens vers la version d'essai gratuite de chacun de ces outils, ainsi que des documents pour vous aider à les intégrer à Okta. Si votre entreprise cherche à déployer rapidement la gestion des identités pour le télétravail, vous pouvez commencer à utiliser Okta for Emergency Remote Work.

https://www.okta.com/fr/resources/new-workplace-2020